mercredi 27 juillet 2011

"L'horloge tourne, les minutes sont acides."

Parce que le temps s'est arrêté. Ou plutôt parce que j'aimerais que le temps se soit arrêté. Le temps de savoir quoi faire avec mon cœur lourd. Le temps de savoir comment consoler ceux qui ont traversé l'horreur. Le temps de sécher leurs larmes et d’apaiser leur peine. Le temps d'éloigner la haine et de tendre la main à nouveau. Le temps de panser les blessures et de pleurer les disparus. Mais ça demandera trop de temps. Et le temps ne s'arrête pas pour nous. Il va, et si on ne va pas avec lui il nous échappe. C'est là le risque, d'être bloqué seul dans le passé. D'être bloqué avec les peurs, les larmes et la souffrance. Le temps n'efface pas tout. Ceux qui disent ça ont tort. La Norvège restera marquée pour toujours. Les norvégiens resteront fragiles pour toujours. C'est une blessure dans le cœur de chacun qui guérira mais qui laissera une cicatrice immense.

Prendre son temps ça veut dire avancer doucement mais avancer quand même. Parce que le temps amène les pardons, le soulagement de la douleur, la reconstruction, le retour de la confiance et le retour de l'amour. 
Prendre son temps c'est réapprendre à sentir le vent souffler sur son visage, à regarder les paysages changer au fil des saisons, à écouter la pluie tomber... Accepter que le temps passe c'est accepter toutes ces choses sans vouloir changer quoi que ce soit.


Yesterday when I went to bed, I noticed a really bright star through my window and I thought of you.

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